Pourquoi je pense à elle ?
Pourquoi je pense à lui?
Parce que, hier, j’ai amené Neko à la plage, ce qui m’a fait penser au film "Pauline à la plage" d’Eric Rohmer. Ce n’était pas son premier film avec Rohmer (il a tourné Perceval le Gallois avec elle en 1978), mais on dit qu’après le premier elle s'est fait refaire le nez. La première d’une série d’interventions de ce type à mon avis. Suivez mon regard !
C’était un soir d'été, 1988. A l’époque, Paris se vidait de ses habitants vers le 14 juillet et se remplissait de touristes. Moi, je m’apprêtais à quitter la ville aussi, pour la Côte d’Azur. C’était la première – et la dernière – fois que j’y mettais les pieds pendant la période estivale. Trop de monde, trop chaud, trop cher. Vive les vacances !
La veille de notre départ, pas question de faire la cuisine. Nous allons au restaurant vite fait. Dans le cinquième, pas loin de chez moi (à l’époque) il y a une brasserie très connue, une véritable institution : Le Balzar. 49, rue des Ecoles. Côté cuisine, rien de spécial. Une bonne brasserie, pas plus. Mais ce restaurant attirait - et attire encore, certainement - les gens connus. Et dans le quartier, il y a beaucoup d’intellectuels—car il y a la Sorbonne, le Collège de France, l’Université Panthéon-Assas et j’en passe.
Parmi ces intellectuels, quelques vedettes. Mon héro Foucault était déjà mort. Mais BHL, qui n’était pas mon héro mais quand même, ne l’était pas. Mort, j’entends. Et je l’ai vu. En plus, en super scoop, je l’ai vu avec une femme. Et pas n’importe laquelle femme : Arielle Dombasle. J’avoue que de nos jours cette « nouvelle » n’en ai pas une. Après tout, ils sont mariés. Mais regardez bien l'année de leur mariage…. 1993. En 1988, BHL était marié à une autre femme (Sylvie Bouscasse, qui n’est pas la mère de Justine Lévy, mais c'est une autre histoire). Et La Dombasle ? Je ne sais rien de sa vie sentimentale avant BHL.
Donc, nous rentrons du restaurant et sur le trottoir de la rue des Ecoles nous croisons BHL et La Dombasle. Après leur passage, j’ai dit à mon ami Tiens, on dirait que BHL et La Dombasle forment un couple.
Et c’était vrai. Il y avait de la complicité, mélangée à une espèce de défiance, de fierté. Et bien sur, personne ne les voyait car tout le monde, tout le beau monde en tout cas, avait déjà quitté la ville pour les maisons de campagne qui sont si chères aux français citadins, surtout ceux appartenant à une certaine classe sociale, habitant Paris ou une autre grande ville de France, et ayant des attaches ailleurs, toujours ailleurs.
J’ai dit à mon ami (de l’époque) : Tu as vu de qui il s’agissait ? BHL et La Dombasle. C’est un scoop.
La veille de notre départ, pas question de faire la cuisine. Nous allons au restaurant vite fait. Dans le cinquième, pas loin de chez moi (à l’époque) il y a une brasserie très connue, une véritable institution : Le Balzar. 49, rue des Ecoles. Côté cuisine, rien de spécial. Une bonne brasserie, pas plus. Mais ce restaurant attirait - et attire encore, certainement - les gens connus. Et dans le quartier, il y a beaucoup d’intellectuels—car il y a la Sorbonne, le Collège de France, l’Université Panthéon-Assas et j’en passe.
Parmi ces intellectuels, quelques vedettes. Mon héro Foucault était déjà mort. Mais BHL, qui n’était pas mon héro mais quand même, ne l’était pas. Mort, j’entends. Et je l’ai vu. En plus, en super scoop, je l’ai vu avec une femme. Et pas n’importe laquelle femme : Arielle Dombasle. J’avoue que de nos jours cette « nouvelle » n’en ai pas une. Après tout, ils sont mariés. Mais regardez bien l'année de leur mariage…. 1993. En 1988, BHL était marié à une autre femme (Sylvie Bouscasse, qui n’est pas la mère de Justine Lévy, mais c'est une autre histoire). Et La Dombasle ? Je ne sais rien de sa vie sentimentale avant BHL.
Donc, nous rentrons du restaurant et sur le trottoir de la rue des Ecoles nous croisons BHL et La Dombasle. Après leur passage, j’ai dit à mon ami Tiens, on dirait que BHL et La Dombasle forment un couple.
Et c’était vrai. Il y avait de la complicité, mélangée à une espèce de défiance, de fierté. Et bien sur, personne ne les voyait car tout le monde, tout le beau monde en tout cas, avait déjà quitté la ville pour les maisons de campagne qui sont si chères aux français citadins, surtout ceux appartenant à une certaine classe sociale, habitant Paris ou une autre grande ville de France, et ayant des attaches ailleurs, toujours ailleurs.
J’ai dit à mon ami (de l’époque) : Tu as vu de qui il s’agissait ? BHL et La Dombasle. C’est un scoop.
Bof ! dit-il.
Mais moi, j’étais frappée par une certaine légèreté et la façon dont ils se regardaient, comme s'ils étaient seuls au monde.
J’ai détesté mon séjour sur la Côte d’Azur. Trop de monde, trop chaud, trop cher. Comme tout le monde dit (et tout le monde a raison), il vaut mieux y aller au mois de mai ou de septembre. Il y a moins de monde, il fait moins chaud, et c’est moins cher. Pendant mon séjour si fadasse, je pensais souvent à BHL et La Dombasle, à leur complicité et à leur secret. Car c’était un secret.
Après, j’ai un peu oublié notre secret, qui n’avait pas d’importance pour moi. Jusqu’au jour où j’ai vu par hasard un article sur elle et dans Elle. Dans cet article, sans intérêt par ailleurs, il y avait une photo qui a attiré mon attention tout de suite. Dans mon esprit, cette photo était en noir et blanc, mais je ne suis pas certaine que c'était vraiment le cas. Peu importe. Dans cette photo, La Dombasle est assise sur un fauteuil chez elle et, en arrière plan, à peine visible, on voit une autre photo, encadrée celle-ci, et posée sur une table. C’est une photo de BHL.
Alors, je lis l’article. Pas un mot sur BHL. Elle raconte son histoire qui est, je dois l’admettre, fascinante. Née aux Etats-Unis (dans le Connecticut), elle a été élevée au Mexique, où son grand-père etait l'ambassadeur de France. Sa mère meurt quant la Petite Sirène est très jeune. Et ainsi de suite. Elle est trilingue, tri-culturelle. Et très cultivée. Et elle ressemble à une poupée Barbie. Et elle chante. Et elle danse. Et elle écrit. Et elle est actrice. En tant qu’actrice, elle est assez nulle, sauf quand elle se moque d’elle-même.
Quelques années plus tard, ils se marient à Saint-Paul de Vence (un village situé dans l’arrière pays de la Côte d’Azur). Un de leurs témoins est Jean-Paul Enthoven, le père de Raphaël Enthoven, qui se mariera avec la fille de BHL, pour ensuite la quitter pour Carla Bruni, qui à l’époque sortait avec Enthoven père. Et Carla, comme chacun sait ou doit savoir, a quitté Raphaël (mais pas avant d’écrire une petite chanson pour lui et de faire un enfant avec lui) pour se marier avec Nicolas Sarkozy, le Président de la République française, après environ cinq minutes de fiançailles. Que le beau monde est petit, finalement !
Mais revenons à La Dombasle. Pourquoi elle me fascine, cette dame si… insipide quelque part ? C’est un mystère. Est-ce que parce que je l’ai vu un soir d’été et que j’ai eu l’impression de partager un secret avec elle, et avec lui, pendant quelques seconds ?
Mais moi, j’étais frappée par une certaine légèreté et la façon dont ils se regardaient, comme s'ils étaient seuls au monde.
J’ai détesté mon séjour sur la Côte d’Azur. Trop de monde, trop chaud, trop cher. Comme tout le monde dit (et tout le monde a raison), il vaut mieux y aller au mois de mai ou de septembre. Il y a moins de monde, il fait moins chaud, et c’est moins cher. Pendant mon séjour si fadasse, je pensais souvent à BHL et La Dombasle, à leur complicité et à leur secret. Car c’était un secret.
Après, j’ai un peu oublié notre secret, qui n’avait pas d’importance pour moi. Jusqu’au jour où j’ai vu par hasard un article sur elle et dans Elle. Dans cet article, sans intérêt par ailleurs, il y avait une photo qui a attiré mon attention tout de suite. Dans mon esprit, cette photo était en noir et blanc, mais je ne suis pas certaine que c'était vraiment le cas. Peu importe. Dans cette photo, La Dombasle est assise sur un fauteuil chez elle et, en arrière plan, à peine visible, on voit une autre photo, encadrée celle-ci, et posée sur une table. C’est une photo de BHL.
Alors, je lis l’article. Pas un mot sur BHL. Elle raconte son histoire qui est, je dois l’admettre, fascinante. Née aux Etats-Unis (dans le Connecticut), elle a été élevée au Mexique, où son grand-père etait l'ambassadeur de France. Sa mère meurt quant la Petite Sirène est très jeune. Et ainsi de suite. Elle est trilingue, tri-culturelle. Et très cultivée. Et elle ressemble à une poupée Barbie. Et elle chante. Et elle danse. Et elle écrit. Et elle est actrice. En tant qu’actrice, elle est assez nulle, sauf quand elle se moque d’elle-même.
Quelques années plus tard, ils se marient à Saint-Paul de Vence (un village situé dans l’arrière pays de la Côte d’Azur). Un de leurs témoins est Jean-Paul Enthoven, le père de Raphaël Enthoven, qui se mariera avec la fille de BHL, pour ensuite la quitter pour Carla Bruni, qui à l’époque sortait avec Enthoven père. Et Carla, comme chacun sait ou doit savoir, a quitté Raphaël (mais pas avant d’écrire une petite chanson pour lui et de faire un enfant avec lui) pour se marier avec Nicolas Sarkozy, le Président de la République française, après environ cinq minutes de fiançailles. Que le beau monde est petit, finalement !
Mais revenons à La Dombasle. Pourquoi elle me fascine, cette dame si… insipide quelque part ? C’est un mystère. Est-ce que parce que je l’ai vu un soir d’été et que j’ai eu l’impression de partager un secret avec elle, et avec lui, pendant quelques seconds ?